Ultra fast fashion digital

Par Maxime Bréhin • 11 min

Fast-fashion : définition

La fast fashion, mode éphémère ou mode express, est un segment de l’industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente, plusieurs fois par saison, voire plusieurs fois par mois.

Source : Wikipédia

Depuis quelques années sont apparus les phénomènes de fast puis d’ultra-fast fashion, culminance des excès du système consumériste mondialisé, source d’exploitation, de pauvreté, de pollution, d’obsolescence, de déchets… Les effets néfastes de cette industrie sont bien connus et de nombreuses actions citoyennes tentent de la contrer. Qu’il s’agisse de sensibiliser, de légiférer, tous les moyens sont mis en œuvre pour revenir à une version raisonnée de cette industrie.

On mesure une accélération similaire dans l’univers du numérique, sorte de frénésie technologique dont on refuse d’admettre les impacts. Il s’avère intéressant de comparer ces deux industries car on y trouve les mêmes dynamiques et des similitudes frappantes :

  • exploitation des personnes ;
  • différentes pollutions de la production à la fin de vie des produits ;
  • obsolescence ;
  • surproduction / surconsommation ;
  • déchets.

On ne porte cependant pas le même regard sur le numérique que sur le textile. Cette différence de perception réside probablement dans l’apparente (et fausse) immatérialité du numérique.

Le numérique va plus loin dans ses impacts négatifs si on considère ses effets à l’usage : réduction du temps de concentration, appauvrissement intellectuel, influence par les réseaux sociaux, problématique d’ingérence/géopolitique, risque de sécurité, problématiques de vie privée, stigmatisation des personnes non qualifiée à l’usage du numérique…

Ces deux industries partagent les mêmes modèles dans leur optique d’optimisation des bénéfices lorsqu’il s’agit de produire à bas coût, d’encourager les achats réguliers ou de se débarasser de déchets devenus trop encombrants.

Montagne de déchet le long des côtes du Ghana à côté des montagnes de déchets électronique également au Ghana
Le Ghana est une destination privilégiée autant pour nos déchets textiles que numériques.

Ultra-fast : le culte de la rapidité sans contrainte

Depuis plusieurs décennies, l’idéologie politique de croissance promeut l’accélération, l’optimisation, menant à des résultats dont on a semble-t-il oublié de questionner la logique eu égard aux limites planétaires.

L’ultra-fast fashion en est un exemple probant. Ses cycles de productions suivaient jusqu’à peu un rythme de saisonnalité qui était déjà questionnable (68% de nos vêtements ne seraient jamais portés). Ces cycles sont désormais réduits à la semaine, voire au jour. La réponse à un besoin pratique (s’adapter à un contexte météorologique/saisonnier) a été effacée au profit d’une réponse à une tendance occasionnelle : qu’une star ou un influenceur se mette un slip sur la tête, la production de couvres-chefs similaires sera automatiquement mise en œuvre et déployée en un temps record.

La réponse à un besoin pratique a été effacée au profit d’une réponse à une tendance occasionnelle.

Cette notion de rapidité n’est plus uniquement réservée aux tendances vestimentaires. L’industrie du numérique adopte également une approche similaire dans son expansion et ses innovations fulgurantes. En effet, la production de dispositifs numériques, leur mise sur le marché et leur obsolescence sont devenues des phénomènes extrêmement rapides. Mais cette “ultra vitesse” n’est pas sans conséquences et, au-delà de ses impacts, elle n’intègre pas les contraintes planétaires, à commencer par la finitude des ressources.

Matières premières et conditions de production/extraction

Pour l’industrie textile les impacts négatifs sont présents dès la production des matières :

  • Consommation excessive d’eau,
  • utilisation massive de pesticides (exemple du traitement du coton),
  • usage massif de produits chimiques (métaux lourds dans les teintures, phtalates pour ramolir le plastique, PFAS pour l’imperméabilisation…).

Cette industrie consomme ou dégrade 4 milliards de tonnes d’eau par an pour teindre 30 milliards de kilos de tissus. Selon l’ONU, il s’agirait du second facteur de pollution de l’eau dans le monde. Son empreinte carbone représente entre 8 et 12% des émissions de gazs à effet de serre à l’échelle mondiale, les 2/3 étant imputables à la phase de transformation de la matière première.

En 2020, la consommation de textiles dans l’Union Européenne a généré la troisième plus grande pression sur l’utilisation de l’eau et des sols.

Agence Européenne de l'Environnement

Le numérique n’est pas en reste. Malgré un discours politique toujours présent parlant de dématérialisation, le numérique repose bel et bien sur des besoins matériels colossaux. D’ailleurs, les réductions et améliorations promises par la numérisation ne sont pas atteintes.

Pour la France, ce sont plus de 117Mt de ressources qui sont mobilisées chaque année pour produire les équipements numériques (minerais, métaux, plastique, eau, terres excavées…). Les émissions pour cette fabrication étaient, en 2022, de 17,8MtCO2e de gaz à effet de serre. Cette fabrication est ce qui pèse le plus dans l’impact du numérique. À l’échelle mondiale, le numérique serait responsable de 3,8% des émissions de GES. Malheureusement, ces impacts et statistiques sont à la hausse, notamment suite à l’avènement de l’IA grand public (IA générative / LLM).

Les besoins en énergie du secteur numérique pourraient doubler entre 2024 et 2030 suite à l’adoption à grande échelle de l’intelligence artificielle.

Source : Agence Internationale de l'Energie

Du côte l’extraction des matières premières, le numérique se démarque avec l’exploitation de 40 000 enfants en République Démocratique du Congo pour l’extraction de coltan.

Conditions de fabrication et impacts sociaux

Les scandales sur la fabrication des vêtements sont récurrents : effondrement du Renata plaza, esclavage des Ouïghours,…

En janvier 2019, cinquante-deux usines au Bangladesh ont été bloquées par les ouvriers réclamant de meilleurs salaires.

Le Monde / AFP

D’autres scandales ont été révélés pour la fabrication des produits numériques : vagues de suicides dans les usines Foxconn produisant notamment l’iPhone, coupures d’eau potable à Taïwan en faveur de la production de composants électroniques (entreprise TSMC produisant plus des 2/3 des composants électroniques mondiaux).

L’exploitation de la main-d’œuvre dans les pays en développement continue d’être un enjeu majeur. La course à la réduction des coûts de production est souvent réalisée au détriment des droits des travailleurs, qui subissent des conditions de travail insoutenables, des salaires de misère et des cadences épuisantes.

Pendant que les data centers bétonnent les paysages et assèchent les rivières, des millions de travailleurs à travers le monde préparent les milliards de données qui alimenteront les algorithmes voraces des Big Tech, au prix de leur santé mentale et émotionnelle.

Reportage Les sacrifiés de l'IA, Henri Poulain - France TV

Le droit international peine à évoluer et les accords de commerce internationaux jouent de plus en plus en défaveur de conditions de production, de travail et de la planète.

Les critères de fabrication

Pour tenter de déterminer l’origine de ces impacts et tenter d’y remédier, on peut analyser les critères de fabrication. Ceux-ci suivent la même logique (capitaliste néolibérale post-coloniale) pour les deux industries :

  • Fabriquer loin (règles syndicales différentes) ;
  • Fabriquer beaucoup ;
  • Fabriquer vite ;
  • Fabriquer avec des marges importantes ;
  • Fabriquer des désirs ;
  • Assurer la récurrence de l’achat (réduire la durée de vie du produit).

Puis, côté communication, on trouve les mêmes stratagèmes via :

  • le marketing (souvent aidé de dark patterns) ;
  • la publicité (jusque dans la sphère privée) ;
  • plus récemment : le greenwashing (partie désormais intégrante des 2 points précédents).

L’analyse de ces critères permet d’avoir une première analyse critique et on s’aperçoit rapidement que la problématique dépasse la simple industrie prise à part, qu’elle touche aux principes mêmes de l’économie de croissance et à la mondialisation.

Vitesse et obsolescence

Le modèle de consommation ultra rapide consiste à produire en grande quantité à faible coût tout en encourageant une consommation régulière. Le marketing moderne sert alors à créer/forcer les désirs des consommateurs. Au-delà des systèmes d’influence à la consommation, les produits sont conçus de manière à nécessiter dans un délai calculé leur remplacement.

40% des français vivent avec un smartphone dysfonctionnel, majoritairement pour des raisons d’obsolescence logicielle.

Limites numériques

Les fibres textiles par exemple sont souvent des fibres courtes dans les produits bas de gamme, garantissant ainsi un usage prématuré et un frein majeur à la réparabilité. Pour le numérique, bien que des lois régissent l’obsolescence de certains matériels (AGEC), l’industrie a su détourner cette contrainte via des modes d’obsolescence logicielle. Dernièrement on a vu l’arrêt de maintenance de Windows 10 qui contraint bon nombre d’utilisateurs à renouveller leur matériel, l’ancien étant incompatible avec Windows 11 (étonnamment, Microsoft annonce dans des délais assez proches sa nouvelle gamme d’ordinateurs équipés de processeur dédiés à l’usage de l’intelligence artificielle, les NPU). On retrouve cette même dynamique pour les autres supports numériques.

240 millions d’ordinateurs dépendants de Windows 10 mis au rebut ! C’est ce que pourrait produire la fin de cette mise à jour de ce système d’exploitation

HOP - Halte à l'Obsolescence Programmée

L’argument économique souvent avancé est d’ailleurs très discutable (croissance, création de valeur et d’emploi), puisque la réparation et l’entretien des produits existant représente un potentiel économique et d’emploi direct et local.

Côté tarif, il est important de séparer les notions de prix de façade et de prix d’usage. En effet, un produit acheté 100€ qui dure 15 ans et est facilement réparable possède un intérêt supérieur à un produit d’apparence équivalente à 50€ mais dont la durée de vie sera de 2 ans et dont la réparation sera difficile. Notons au passage que le système économique dominant n’intègre pas la valorisation de la fin de vie (transformation, recyclage ou traitement). Même si on peut se réjouir de l’obligation d’analyse de double matérialité pour les entreprises soumises à la CSRD ou du développement dans certaines entreprise d’une triple comptabilité, ces initiatives n’établissent pas un cadre contraint suffisant pour stopper les processus en œuvre, d’autant que certaines sont en passe d’être partiellement sabotées (en Europe via la loi omnibus, en France via la loi de simplification de la vie économique).

Fin de vie et déchets

À la fin de ces cycles toujours plus courts, les produits consommés en masse sont jetés, alimentant ainsi une spirale sans fin de déchets. Même les dons aux associations ne peuvent plus être absorbés, celles-ci sont submergées et les qualités médiocres issues de la fast-fashion réduisent la réparabilité et la qualité même des filières de seconde main. Ce vis a été récemment poussé à l’extrême avec l’exploitation des réductions fiscales proposées dans le cadre de la loi anti-gaspillage (AGEC) de manière détournée par de nombreuses grandes enseignes.

Du point de vue environnemental, le textile, notamment les fibres synthétiques comme le polyester, pollue les océans et met des siècles à se décomposer, faute d’un traitement approprié. Évidemment, ces problématiques sont moins présentes dans des produits issus de matières plus naturelles (le lin par exemple).

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) quant à eux croissent de manière presque exponentielle. La multitude des supports et la miniaturisation des composants sont autant de freins supplémentaires à leur retraitement en fin de vie, sachant qu’en 2019 seulement 17% étaient recyclés. Les composants électroniques, avec l’IOT (Internet Of Things / l’Internet des objets) se retrouvent désormais partout. On mixe par exemple électronique et habillement : t-shirts, chaussures connectés…

Entre 2014 et 2019, on a constaté une augmentation de 21% des déchets électroniques dans le monde. Les européens étant les plus gros producteurs par habitant.

RapportThe Global E-Waste Monitor 2020

Les destinations de ces déchets sont essentiellement les pays pauvres, à l’image du Ghana, destination partagée par nos deux industries : les déchets textiles en excès se déversent dans l’océan d’un côté quand les déchets électroniques sont brûlés à l’air libre de l’autre dans l’espoir d’en extraire quelques métaux.

Incidences sociales et sociétales

Démantèlement du secteur textile et risques sanitaires

En France, l’industrie du textile s’est largement dégradée depuis l’arrivée de la fast-fashion. De nombreuses entreprises et emplois ont été progressivement et discrètement supprimés sur le territoire. Cette menace est aujourd’hui toujours présente. Même si la loi AGEC et les actions communes de nombreux acteurs du territoire ont aidé à redévelopper d’autres manières de consommer (seconde main, les bonus réparation…), la revitalisation du secteur sur le territoire est compromise.

Le textile en France depuis 1990 : effectifs, production et commerce extérieur

  • Lecture : en 2015, en France, 103 000 salariés sont employés dans l'industrie textile; la production d'articles textiles s'élève à 16,4 milliards d'euros, les importations à 36,5 milliards et les exportations à 22,0 milliards.
  • Champ : branches de la fabrication textile, de l'industrie de l'habillement et de l'industrie du cuir et de la chaussure.
  • Source : Insee, comptes nationaux.

À cela s’ajoute les problématiques sanitaires qui accompagnent l’industrie textile. En 2022, l’ANSES proposait un renforcement de la réglementation des substances chimiques utilisées dans le textile et les chaussants. Entre temps, de grandes enseignes comme Shein ont inondé le marché européen de produits non conformes aux réglementations existantes et contenant pour certains des substances toxiques, forçant la commission européenne à prendre des dispositions.

94 % des produits contrôlés en provenance de plateformes comme Temu ou Shein sont non conformes, et 66 % sont dangereux.

Source : Confédération des commerçants de France

Le numérique : entre contrainte sociale, influence et risques systémiques

Le numérique n’est plus un support choisi. Il est désormais imposé, stigmatisant les populations non initiées. Plutôt que de juger de l’inadaptabilité de l’outil à l’ensemble de l’humanité, on qualifie certains groupes humains d’inadaptés. Il crée de ce fait des inégalités dans l’accès aux technologies de l’information et de la communication du point de vue de l’accès et de l’usage (la fameuse “fracture numérique”).

En France, on parle désormais d’illectronisme pour désigner la difficulté, voire l’incapacité, que rencontre une personne à utiliser ou créer des ressources numériques en raison d’un manque ou d’une absence totale de connaissances à propos de leur fonctionnement.

Source : Wikipédia

La généralisation du numérique produit des effets négatifs nombreux, à différentes échelles et dans le temps :

  • Chez l’enfant, retard de développement : troubles du langage, problèmes de concentration et de mémorisation, hyper agressivité ;
  • Sédentarité : troubles musculo-squelettiques, inactivité physique ;
  • Fatigue oculaire et auditive ;
  • Surcharge informationnelle (infobésité) ;
  • Troubles du sommeil ;
  • Problèmes psychologiques : difficultés psychologiques et émotionnelles, isolement social, troubles de l’attention, anxiété, stress, dépression ;
  • Exclusion : illectronisme, fracture numérique ;
  • Appauvrissement intellectuel ;
  • Tromperie et manipulation par l’emploi de dark patterns ;
  • Risques géopolitiques : influence des masses, cybersécurité… ;

Plus récemment, l’OCDE a interrogé un colloque d’experts sur les risques du numérique liés à l’intelligence artificielle. Le rapport révèle les incertitudes quant aux usages futurs, notant leur potentiel négatif.

La liste des impacts négatifs s’agrandit régulièrement, mais la démultiplication des études et des preuves ne semble pas suffisante pour arrêter ou freiner cette machine qui accélère.

L’Ultra-fast digital

Si nous devions donner une définition à l’ultra-fast digital, elle pourrait être la suivante :

Ultra-fast-digital : une définition

capacité des entreprises de technologie à produire et commercialiser des appareils et logiciels à une cadence effrénée, dans des conditons de production humaines et environnementales déplorables et sans considération pour les impacts futurs.

Peut-on désigner l’industrie numérique comme faisant partie d’une dynamique “ultra-fast” ? Sa dynamique et sa quête perpétuelle de nouveaux produits et innovations semblent l’indiquer.

  • obsolescence (directe, indirecte, par incompatibilité, perçue) ;
  • réparabilité difficile voire impossible ;
  • miniaturisation des composants (on peut y voir un parallèle avec le raccourcicement des fibres textiles) ;
  • conditions d’extraction désastreuses ;
  • conditions de production déplorables ;
  • impacts environnementaux majeurs sur toute la chaîne ;
  • impacts sociaux indirects liés à l’exploitation des ressources (énergie, eau) ;
  • impacts sociaux liés à l’utilisation (influence, stigmatisation,…).

On pourrait arguer que le stade “ultra” n’est pas encore atteint du fait que les cycles de production numérique sont encore assez long. Notons toutefois qu’ils ne pourront jamais être réduits à des phases aussi courtes que les tendances occasionnelles de la mode.

Des problématiques partagées, des solutions semblables

Les constats réalisés à travers ces différents parallèles nous mènent à l’idée qu’une partie des solutions doit pouvoir également être partagée. Reprenons pour cela les catégories d’actions pouvant encourager des changements radicaux :

  1. Identification des alternatives ;
  2. Information, sensibilisation ;
  3. Formation, accompagnement ;
  4. Pressions politiques ;
  5. Légifération.

NB: Cette liste n’est pas exhaustive.

On peut se réjouir de voir les nombreuses actions déjà menées dans ce sens. Dans l’industrie textile, on a vu apparaître la mouvance slow-fashion, le retour en puissance de la seconde main, le redéveloppement de la réparation (et la réappropriation de savoir-faire manuels). Dans le numérique, le mouvement slow-tech est plus discret mais les initiatives semblables se multiplient. Il en va de même pour la réparation des équipements numérique car ceux-ci demandent des savoir-faire plus complexes.

Côté rapports et études, la littérature est fournie autant du côté associatif/citoyen qu’institutionnel (on peut applaudir parmi tant d’autres le travail formidable de l’ADEME). Même si une partie atteint les élites politiques, cela semble insuffisant pour convaincre et engager le changement.

La médiatisation, bien que partielle dans certains médias majeurs, traite de plus en plus ces sujets. On a par exemple entendu parler de l’entreprise de service informatique Norsys présentant la manière dont la nature a été intégrée au conseil d’administration.

Les outils de sensibilisation visant aussi bien les citoyens que les entreprises et les institutions n’ont eu de cesse de se démultipliter. Fresques, ateliers de sensibilisation traitent presque tous les sujets liés à l’environnement.

Quels ateliers pour la mode et le numérique ?

Industrie numérique :

Industrie textile :

Des pressions politiques politiques sont menées afin d’interdire certaines pratiques et légiférer. Pour la mode, on trouve le collectif En mode climat et des associations comme Oxfam, Amnesty international, Les Amis de la Terre…). Pour le numérique, on trouve de nombreuses associations et même entreprises (Point de Mir, GreenIT, La Quadrature du Net, …) qui ont su aider à produire différentes évolutions (dont des avancée du cadre légal dont certaines sont “timides” pour le pas dire insuffisantes) : loi REEN, loi accessibilité, RGESN, RGPD, AI Act européen

D’autres actions sont enfin menées par des associations, autres think tanks et réseaux de recherche internationaux (The Shift project, Institut Rousseau, Digitalization for Sustainability…) et certains acteurs institutionnels (ADEME, ARCEP, RTE, …) pour politiser le débat et proposer des scenarios, des alternatives.

Conclusion : réfléchir à un futur durable

L’ultra-fast digital et l’ultra-fast fashion se rejoignent sur un point crucial : leur modèle de production et de consommation rapide a des conséquences dramatiques sur l’environnement et la société. L’impact des déchets, l’exploitation des ressources naturelles et humaines, ainsi que la pollution sont des défis qui nécessitent une révision radicale de nos habitudes de consommation. La solution réside dans un modèle de production plus responsable, où la durabilité prime sur la vitesse. Par extension, cela nous mène à interroger le modèle économique dominant et à le confronter à des alternatives (la décroissance par exemple).

Produire (beaucoup) moins, produire (beaucoup) mieux, mais avant tout et surtout réfléchir à la nécessité du besoin.

Dans cette quête de durabilité, il est impératif que les industries de la mode et du numérique prennent des mesures pour repenser la manière dont elles produisent, consomment et éliminent leurs produits. De même, les consommateurs doivent être conscients de l’impact de leurs choix et encourager les entreprises à adopter des pratiques plus responsables. Les gouvernements doivent enfin fixer des cadres légaux contraignants, favorisant les activités durables, voire régénératives. Ce n’est qu’en adoptant une approche plus lente, plus réfléchie et plus respectueuse de l’environnement que nous pourrons espérer inverser les effets dévastateurs de “l’ultra-fast”.

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